Dans les plaines brûlantes du Congo, Où le sol regorge de richesses, la Terre se lamente en silence, Son cri se perd dans l'obscurité. Les minerais maudits, Symboles de cupidité, Au fond des entrailles sombres, Sous terre, ils sont exploités. Les hommes creusent sans relâche, Leurs mains labourant le sol, Mais leur labeur ne leur apporte point de fortune, Seuls les échos de leur souffrance les frôlent. Le cri de la Terre dévastée, Résonne au-delà des horizons, Les mines se nourrissent de ses larmes, Son désespoir devient tumulte d'oraisons. Les multinationales, telles des corbeaux affamés, Se jettent sur ces trésors empoisonnés, Sans état d'âme, sans pitié, Elles pillent la Terre sans aucun remord. Sous les cieux étoilés d'Afrique, L'écho des cris enfouis ne peut se taire, Les rivières se teintent du rouge du sang, Les montagnes s'effondrent, avalées par la misère. Les enfants du minerai, si fragiles, Leurs espoirs bousculés par une destinée vile, Leurs rires étouffés par la poussière, Leurs avenirs volés pour quelques pierreries. La beauté de la nature s'efface peu à peu, Les forêts disparaissent, broyées par les bulldozers, Les animaux fuient, cherchant un refuge, Face à cette industrie insatiable qui les encercle. Oh, Congo, terre meurtrie, Combien de vies sacrifiées sur ton sol ? Les minerais maudits, symboles de malheur, Ont fait de toi leur victime immortelle.